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Conception et création d’un spectacle de musique, de théatre, et de danse – LE BLOG DIFFÉREMMENT

*Ebelle’scopie*: _la culture telle que je la vis et la vois d’ici_

Ebelle'Scopie 📻 La Prod. 20181004_082404.jpg

*émission du 17/11/18 sur la 92.3 FM RSI.*

*Le Replay by Tchidjé*

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Et si l’on passait à autre chose, à plus grand !

Peu importe le domaine d’expression aujourd’hui, il faut aspirer à plus grand, à plus représentatif, à plus expressif et donc à plus vivant.
Comment ne pas être ému devant un spectacle du gigantissime *Michael JACKSON* ? Pourquoi ne pas pleurer de joie devant une cérémonie des *Mtv Africa Music Award* ? Quand seulement les effets produits par la conception lumière te laissent sans voix. Je ne parle même pas des scénarii, ou même des prestations en elles même. Tout semble calculer, au centimètre près.

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*C’est donc ça, il faut concevoir le rêve et le vendre*.

Pourquoi les USA, la France ou encore le Japon toisent le reste du monde, lorsqu’on parle de spectacle ? Pourquoi, arrive-t-on à autant rêver devant un spectacle de danse, de musique ou même de théâtre, quand ça vient de là-bas ? Que nous manque-t-il ici pour obtenir  de tels résultats ? Voilà autant de questions qui devraient trotter normalement dans la tête d’un quelconque acteur de la scène artistique, surtout dans notre pays.

En observant de près l’univers artistique camerounais d’un point de vue purement « spectacle », on a juste envie de se dire : *Mais qu’est ce qui cloche* ?

Mais laissons d’abord le Cameroun, et jetons un coup d’œil sur les métiers qui tournent autour de la conception de spectacles. Ce qu’il faut savoir c’est qu’en fonction du type de spectacle on a des intervenants y associés. C’est ainsi par exemple que lorsqu’il s’agira de spectacle de musique, on aura principalement un directeur artistique, pour un spectacle de théâtre, un metteur en scène et pour la danse d’un chorégraphe. Ce sont là entre autres ceux des principaux intervenants dans chaque domaine cité plus haut.

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Du *metteur en scène*, parlons-en.
Il faut dire qu’en réalité, un metteur en scène peut intervenir en même temps dans la musique, la danse, et le théâtre. C’est lui le maitre de la scène. Il oriente et défini l’occupation de celle-ci. Il organise tout de ce qui compose la scène du spectacle vivant, des lumières à la gestion des espaces, en passant par le jeu d’acteur, les rythmes ou même le décor.  Il est un peu l’équivalent du réalisateur dans les métiers de l’audiovisuel.
Comme je l’avais déjà mentionné dans un précédent article, le metteur en scène c’est aussi un gestionnaire hors-pair. Oui car, que ce soit dans la danse ou les autres arts du spectacle vivant, comme l’Opéra ou le théâtre, ce qu’on voit au final, n’est que l’aboutissement d’un travail acharné mené par une chaîne d’intervenants, encadrés par un metteur en scène, qui définit les besoins et oriente les prestations des différents intervenants. Entre autre, on a :
– Le scénographe qui s’occupe de penser l’univers du spectacle. Il écrit l’espace, pense l’univers de la scène en faisant intervenir quand il faut,
– Le régisseur/concepteur lumière différent de l’ingénieur lumière, ou encore,
– Le décorateur…

Pour être complet sur la question, c’est important de savoir que ce n’est qu’au 20e siècle que le métier de metteur en scène prend vraiment son essor, notamment dans le théâtre avec l’impulsion des pionniers comme *André Antoine* en France fondateur du théâtre libre, le russe *Stanislavski*, le britannique *Gordon Craig* ou encore le metteur en scène suisse *Adolphe Appia*. Chacun de ces noms apportaient au spectacle une autre vision de la pratique soit du jeu d’acteur, soit de l’interprétation du texte, soit de l’expression du corps. Ce sont autant de démarcations qui contribuèrent à l’avènement finalement d’un metteur en scène qui serait charger d’orienter la scène selon certains critères qui prendraient en compte ces sensibilités pouvant venir de l’auteur mais aussi de lui meme. Avant cette période ce rôle était la responsabilité de l’auteur ou de l’acteur principal. Mais ça c’était parce que justement à cette époque on n’avait pas autant de courants.

Aujourd’hui des pays comme les USA par exemple ont poussé le bouchon trop loin en termes de conception de spectacles de musique, danse ou de théâtre. Tout y est finalement prévu. On a même prévu l’ « *erreur* ». Pour dire que tout est écrit et la rigueur avec laquelle le spectacle est monté et exécuté montre à suffisance combien il est important de s’entourer de spécialiste en la matière.

Revenons au Cameroun.
Le constat est sombre mais très clair, il n’y a eu sur les 5 dernières années aucun vrai spectacle de qualité supérieur dans notre environnement artistique et expressif. Je parle d’un spectacle ou des jeux de lumières, des arrangements sonores, ou encore le travail de décoration seraient au bon point et où l’on serait tenu en laine jusqu’au bout non pas par les beaux biceps de l’artiste, mais par le rêve qui se vendrait.

Ne remettez pas sur la table, le faux débat sur l’absence de moyens logistiques et  financiers. Oui c’est un faux débat. L’organisation d’un spectacle est d’abord portée par une vision, un esprit. Lorsqu’on a en tête un projet de spectacle on l’accompagne d’une philosophie qui prend en compte l’environnement dans lequel il sera implémenté. La qualité d’un spectacle ne se mesure pas seulement à la quantité et la qualité des équipements.
Par ce qu’on est habitué tellement à faire du _down level_ que ça en devient lourd. Sinon comment comprendre que l’on ait de plus en plus de mal à faire la différence entre un spectacle de musique, un mariage, ou encore une conférence de presse. Ne serait-ce que la conception lumière devrait faire la différence. Mais rien.

Excusez du peu, mais ce ne sont pas les hommes qui manquent, ils constituent la principale composante à impliquer dans le processus de conception d’un spectacle. Des spécialistes il y’en a au Cameroun et ce dans presque tous les domaines. Ayons donc le professionnalisme d’aller les chercher.

*Jonas EMBOM* metteur en scène camerounais,  aurait pu en organiser pour plus d’un. Elas très peu de fois il a eu à mettre son savoir-faire au service de la culture camerounaise. Oui car nos meilleurs metteurs en scène et autres sont le plus souvent sollicités à l’extérieur.
Pourtant ce qu’on oublie vraiment à tort, c’est qu’un spectacle bien conçu et exécuté est une clef qui nous ouvre les portes d’une carrière internationale de qualité. C’est comme notre carte d’identité artistique. Car on est alors solliciter pour des prestations dans des festivals ou toutes autres cérémonies de prestige.

Des noms justement comme *Guy BILONG, Richard BONA, Blick BASSY, Modestine EKETE, Manu DIBANGO, Etienne MBAPPE, Christian ETONDO, Blaise BANG, Kareyce FOTSO*, et *Chantal GONDANG*, entre autres, sont la preuve qu’un spectacle travaillé depuis la conception est une garantie de beaux jours à venir.

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Notre industrie culturelle a grand besoin de prendre un envol certes quantitatif, mais d’avantage qualitatif. Nos acteurs doivent songer à professionnaliser ce secteur. Et c’est une problématique qui prend ses fondements même depuis la façon dont sont conçues nos salles de spectacles et de la façon dont elles sont gérées.

A tous les niveaux il est question de consulter des spécialistes en la matière. Ça nous évite d’avoir des salles de spectacle qui ressemblent plus à des salles de mariage comme il est le cas pour la plupart aujourd’hui.

Un artiste, vend le rêve en même temps qu’il dit la société et ses déboires. Son ultime rêve c’est de faire rêver. Et le spectacle qu’il offre aux personnes qui le suivent, doit répondre à ce besoin. Plus que l’envie de se mettre en avant, il doit  donner l’espoir à travers ses différentes prestations.

Il faut donc *rêver grand*
Il faut donc *penser spectacle*.

*LA TETE D’AFFICHE*

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GUY BILONG* : batteur depuis le berceau
Guy BILONG est né à Douala et grandi à Nkongsamba (vivier agricole et ville tampon entre la région du Littoral et de l’Ouest Cameroun). Fils d’un amateur de guitare et de banjo, Guy BILONG est très vite moulé à la batterie par ses grands frères SING Gustave et Adolphe BILONG qui furent tous deux des batteurs et qui l’ont tour à tour traîné partout.
At the right place at the right moment. À la faveur d’une absence de son grand frère. Il remplace celui ci pendant quelques temps dans l’orchestre du club où il jouait à Mutenguene (petite ville à quelques encablures de limbe dans le Sud Ouest du Cameroun). Guy BILONG à 14 ans tient bien à la batterie et exécute le répertoire du groupe avec maestria. Conséquence, son grand frère ne perd pas son poste, puisq Pendant deux ans, ils accompagnent presque toutes les têtes couronnées de la musique camerounaise de cette époque.
Au début des années 80, Guy BILONG et ses deux acolytes une fois à Douala intègrent aussitôt le groupe LES CASTORS que Misse NGOH et NKOTTI François venaient de créer et par la suite le BAZOR SYSTEM  de Dina BELL et Pierre DE MOUSSY dont les albums ont le vent en poupe.
En 1984, c’est le déclic international avec la Coupe d’Afrique en Côte d’Ivoire juste après son passage au Gabon avec l’équipe nationale du makossa. Guy BILONG s’installe en France avec comme objectif déposer sa batterie en Allemagne où il compte réaliser son rêve: devenir un vrai artiste de studio. Mais ses collaborations Ben DECCA, TOTO Guillaume et surtout l’élégance de  Claude VAMUR (Batteur du Groupe KASSAV) et son idole qui accepte de lui prêter sa batterie.
NDEDI EYANGO, ALADJI TOURE et bien d’autres. Il aura contribué au succès des plus gros noms du Cameroun à l’époque.

A la suite de toutes ses casquettes, de son expérience en tant que Batteur- Arrangeur – Producteur, Guy BILONG ajoute une autre corde à son arc avec son GB LIVE TOUR  PROJECT : Deux heures de spectacle avec :
–  A la basse : Étienne MBAPPE, GUY NSANGUE AKWA, MICHEL ALIBO
–  A la guitare : Jack DJEYIM, Emmanuel NKAMTCHOU (Petit Emma), Bobby NGUIME, Greg MONET et Olivier TCHIMANGA
– Au piano : JC NAIMRO, Thierry VATON, Dominique SABLIER, Dieunedort dit DIEGO
– Aux chœurs : Ruth KOTTO, Odile NDIKI, OLISA et NEILA Joseph
– Aux percussions : Miguel GOMEZ ( Africando) et  Jimmy BONDA.
– Aux cuivres : Philipe SLOMINSKY
– Aux trombones : Michael JOUSSAIN
– Aux  saxophones : Alan WESS
– A la batterie et au chant lead: Guy BILONG
C’est ce concentré de talents que Guy BILONG reprend tout seul pendant deux heures de pur live sous une configuration ONE MAN SHOW dont le mérite et l’innovation sort ce batteur du back au front office. Une technique révolutionnaire qui lui est propre et qui se vit désormais sur les scènes du monde avec  un plan de scène et une fiche technique particulière.

*David Tchidjé*

*® FRAD’ART* | NOVEMBRE 2018
© SEE&COM / PYRAMIDION CORP.

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Une âme artistique reste alors que s’en va GINETTE FLORE DALEU.

Qui était Ginette Flore Daleu?

Mme Ginette Flore Daleu, était une artiste plasticienne dans l’âme. Dîplomée de l’Institut de formation artistique de Mbalmayo, cette grande dame née en 1977, était passionnée d’art et en pratiquait sous plusieurs formes.FB_IMG_1541785929641.jpg

Celle qui a obtenu une Attestation de formation en Arts visuels de la Libre académie des beaux arts de Brescia en Italie, avait un goût prononcé pour l’environnement urbain qu’elle n’hésitait pas à peindre selon ses influences ouest-camerounaises et ceci peut importe la ville, le pays où elle se trouvait.

Sa carrière impressionnante.

Elle était certainement l’une des artistes qui pouvait se targuer d’avoir fait le tour du monde tant pour se former que pour faire montre de son savoir.

Son dernier passage au Z’arts de la Casamance au Sénégal accompagné d’un certain Abdias Ngateu, laissa tout le monde d’accord. Elle y laissa ses emprunte et une grande famille toute acquise à sa cause.FB_IMG_1541785753233.jpg

Femme très à l’écoute des jeunes et notamment des jeunes artistes. On se souviendra de sa proximité avec Abdias Ngateu ou encore Ange Kayifa.

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Son art

Laissez moi vous faire lire cet extrait d’un article de NEW artiste plasticien et chroniqueur culturel: « On ne saurait terminer ce tour d’horizon de la gent féminine sans évoquer l’une de celles qui a écrit de très belles pages de ce noble art, à savoir Ginette DALEU. Juste un petit bout de femme, mais à la tête bien pleine. L’une des premières promotionnaires de l’IFA de Mbalmayo, elle s’est très vite tracé un chemin, certes sinueux au milieu des hommes de valeur, voguant toujours plus vers l’excellence, suscitant au passage tant de vocation et de passion. Ginette a su construire une palette extrêmement riche et variée, nourrie au départ par l’école d’art contemporaine italienne, mais qui en s’affinant s’en est détachée pour se singulariser de façon exceptionnelle. Elle sait manier avec subtilité différents styles artistiques, allant du réalisme au pop’art, en passant par une certaine abstraction. Toujours dans une quête permanente d’expressivité, elle se nourrit, autant qu’elle nourrit sont art de sommes d’expérience, de réalités rencontrées ça et là aux détours de ses très nombreux déplacements pour représenter le Cameroun aux quatre coins du monde. Elle leur donne vie de manière empirique sur la toile enrichie très souvent de collage de matériaux ordinaires, mais qui en rajoutent à la sublimité de formes traités, de lignes tracées, de couleurs enchevêtrées, de perspectives dégagées, pour traduire des sortes de processions urbaines enjolivées. Elle n’a pas finit de conquérir tous les cœurs amoureux des arts visuels, cependant qu’elle a achevé depuis des lustres de conquérir une place de choix dans l’univers très sélect des arts contemporains qui rayonnent si bien au Cameroun vers le monde entier

Elle nous quitte ce 09 novembre 2018, de suite de maladie,au Sénégal où elle résidait. Et laisse derrière elle un immense héritage, pour toute une génération d’artistes qui a vu en elle un réconfort et un exemple de réussite dans un domaine qui de surcroît semble faire la part belle aux hommes.

les témoignages

1) «PARFOIS LA VIE…Lorsque en 2017 , tu pars pour Dakar , on en parle , j’étais si content que ta carrière reprenne , car malgré tout le talent que tu avais , quelque chose ne tournait pas rond ici au Cameroun , je me souviens qu’on cherchait un moyen de te remettre dans des circuits sérieux mais ça n’avançait pas , grâce à une résidence artistique au Sénégal , tu as décidé de t’y installer , et les résultats ne se sont pas faits attendre , ton art et ton sourire avaient reprit le dessus , un soir tu m’as contacté il n’y a pas longtemps , on a encore parlé , j’essayais de te donner comme d’habitude quelques conseils et toi tu me réitérait ton respect et ton soutien face à tous mes combats …J’ai si mal Daleu Ginette !!! C’est notre petit frère Abdias Ngateu qui me le fait savoir , la dernière fois , toi et moi on parlait de lui, de son travail… Il a été à Dakar dans des projets que vous aviez en commun , a chaque fois j’étais content d’entendre des nouvelles te concernant. Que la traversée te soit paisible…» Christian Etongo.

2) «Nous venons de perdre une amie une soeur une collègue avec qui nous avons eu des échanges inoubliables au cameroun et à la Résidence Z’arts Casamance en décembre 2017» Abdias Ngateu.

3) «Ginette est partie ce matin. Nous venons de perdre une amie une soeur une collègue avec qui nous avons eu des échanges inoubliables à Résidence Z’arts Casamance en dècembre.
Paix à son âmeCharlys Leye.

4) «Daleu Ginette C’est avec tristesse que j’apprends ton décès. Malgré la distance tu était présente à mes côtés par tes paroles et conseille. Repose en paix je ne sais quoi dire tellement je suis triste. Je ne crois pas à cette mort non non non 😭😭😭😭 paix à son âme.» Ange Kayifa

C’etait, une grande dame.🙏🏾🙏🏾

c’est une grande âme, qu’elle repose en paix.

David Tchidjé

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Arts et métiers musicaux au Cameroun : comment optimiser la formation de tous les acteurs de cette filière incontournable de notre industrie culturelle ?

Rdv radio 📻 sur RSI 92.3 FM
Émission du samedi 29 septembre 2018*
Si tu as raté la diffusion voici le lien du direct Facebook:
https://www.facebook.com/groups/349905315462611/permalink/53447780700536Le Post-Scriptum by David Tchidje*

*La tête  d’affiche*

*Henry DIKONGUE* : Artiste musicien, chanteur, guitariste camerounais de 51 ans. Né à Yaoundé, il grandit dans une famille de musiciens au sein de laquelle il va développer son amour pour la musique notamment en apprenant de son oncle ses premiers jeux de guitare et des chorales ses premières harmonies. Parti en France en 1985 pour ses études de droit, il va finalement se retrouver tour à tour dans la compagnie théâtrale et musicale panafricaine « Masques et Tam-Tam » puis dans une école de guitare classique, suite auxquels il va faire la rencontre de Manuel WANDJI, qu’il va retrouver trois ans après et avec qui il va travailler étroitement, Qui n’a pas connu « c’est la vie », tube planétaire ? Depuis, il va se produire dans des festivals aux USA comme en France, rencontrer des grands noms comme Etienne MBAPPE et acquérir assez d’expériences qui vont lui valoir la place qu’il occupe aujourd’hui dans la sphère musicale mondiale. Que ce soit avec « Wa » en 1995, « C’est la vie » en 1997, « N’oublie jamais » en 2000 ou encore « Diaspora » en 2016, Henry DIKONGUE aura toujours eu de quoi porter son nom et celui de son pays au-devant des plus grandes scènes.*

Les invités*

*Sylvie Elise NGO NSOCK* : Formatrice, promotrice de SYLVIE PIANO ACADEMIE

*Jean KWITCHA* : Formateur, promoteur de l’ECOLE DE FORMATION MUSICALE

*Sarah LAVIERGE* : Artiste musicienne professionnelle, formée à l’école des cabarets.

La *musique*, rien qu’à prononcer ce mot, on soulève en chacun une émotion unique, un peu comme l’engouement qui se crée autour, ou comme la visibilité dont elle jouit ou dont elle fait jouire, unique aussi par ce que c’est étonnant que dans un pays aussi historique que le Cameroun (musicalement parlant), on en soit à chercher de grandes écoles qui forment dans les métiers de l’art musical comme quand il s’agissait de chercher une « moto à Bonandjo ». Cherchez l’erreur. La musique est aujourd’hui certainement l’un des domaines les plus attractifs, car on en vit, peu importe si on est formé pour ou même si on n’a ne serait-ce que tenu un microphone devant un orchestre une fois. L’ordinateur arrange tout.

Certains commencent par les studios par ce qu’il faut vite gagner de l’argent, pour ensuite chuter sur la formation, par ce qu’il faut aspirer à plus grand, toucher les plus grands et surtout par ce qu’on arrive pas à communiquer avec ceux, qui du fait d’appartenir à une autre mouvance culturelle n’arrivent pas intégrer complètement l’univers que l’on a à proposer.

D’autres commencent par la formation par ce qu’il s’agit dès les départs d’avoir de bases solides, comme garantie d’une carrière professionnelle nous appelant à côtoyer les plus grands ; pour finir par les studios, par ce qu’il faut bien avoir un support physique preuve de notre riche et flamboyante carrière qui peut- être ne fait que commencer.

D’autres s’arrêtent à tort, au niveau le plus basique. Et s’en contentent. On interrogera alors les ambitions.

La musique est un langage universel pas par ce que tout le monde en fait, mais par ce qu’elle porte en elle, des codes et indicateurs qui font que du Brésil à Madagascar, le lien soit tout fait. Mais si tu n’es pas formé, tu n’y vois que du bouillon.

On pourra à défaut être une star, une étoile de la musique qui n’aura pas à montrer ses diplômes devant un jury justifiant de son niveau de célébrité. On en vient. Par ce qu’il y’a une différenciation absolue à faire.

Quand tu remplis un stade, c’est que tu fais peut-être de la bonne musique (relatif), mais ce n’est pas que tu es forcément un bon artiste encore moins un artiste respecté. Certains diront que le respect ne paye pas le loyer. Mais Richard Bona est Richard Bona par ce qu’il est Richard Bona, Camerounais, africain, talentueux, professionnel, respecté, indépendant, célèbre, riche et surtout formé. Juste ça !!!
La formation ne garantit pas le succès, mais prévient l’échec. Et comme on dit : « prévenir vaut mieux que guérir ».

Cependant, il faut souligner que vu qu’on a finalement, du fait d’une conjoncture « militaire » l’habitude au Cameroun de faire dans le tas et de trouver malgré tout, nos voies, des écoles non conventionnelles vont soutenir la musique jusqu’à aujourd’hui. Les cabarets au Cameroun sont une école incontournable qui a vu naitre de grands artistes. C’est d’autant plus intéressant que l’on observe une grande complémentarité avec celle dites conventionnelles, qui malgré les difficultés financières et autres embuches, essaient autant que possible de former à l’écriture et à la lecture de la musique (solfège), ainsi qu’à l’apprentissage d’instruments de musique.

Vous me demanderez, mais où se trouve le conservatoire du Cameroun ?

Et moi de vous répondre, qu’en fait il n’y en a pas. La faute à qui ? Peut-être à ce gouvernement qui en plus de 30 ans n’a jamais pu clarifier qui que ce soit sur la place qu’occupe la culture et notamment la musique dans son plan de développement. Et qui en autant d’années n’a pas su donner à nos instituts et écoles d’Etat, d’introduire dans leurs programmes d’enseignement, les arts et  métiers autour. Quelques facultés font l’exception mais c’est très timide et le contenu trop vague.

Du coup le privé, avec les moyens qui sont les siens, essaie de proposer des alternatives. C’est ainsi que  SYLVIE PIANO ACADEMIE  et l’ECOLE DE FORMATION MUSICALE vont voir le jour. Ce sont là quelques exemples parmi tant d’autres plus ou moins connus. En général, il s’agira d’un individu proposant une formation à domicile chez lui ou chez le client, parfois à des prix très élevés. Ce ne sont donc pas les apprenants qui manqueront au cas où.

Toujours est-il qu’on s’accorde tous ou presque, sur le fait que la formation est incontournable pour un artiste conscient et ambitieux. De même que toutes les dispositions autour doivent être prises pour l’essor véritable des artistes formés. Si j’ai dit autour c’est qu’il y’a justement autour de la musique comme art, la musique comme activité génératrice d’emplois et ceci dans plusieurs domaines ; entre autres, on peut citer les ingénieurs de son, producteurs, chefs d’orchestre, compositeurs/arrangeurs, conseillers pédagogiques d’éducation musicale et bien d’autres. Il s’agit de créer une émulation globalisante autour de la musique. C’est un ensemble harmonisé de tous ces ingrédients qui donneront une saveur particulière à la musique de Charlotte DIPANDA, de Kareyce FOTSO ou encore du grand Henry DIKONGUE, sur scène comme dans le studio d’enregistrement.

On observe quand même et c’est tout le mérite de cette jeunesse agissante, aujourd’hui une montée en puissance d’une génération d’artistes camerounais talentueux à l’instar de LOCKO, MAGASCO, MESHI ou encore RENISS, qui gagneraient certainement à assoir leurs succès sur de fondations solides. C’est leur moment, c’est le moment de passer à l’étape d’après; c’est-à-dire à l’étape d’une professionnalisation profonde qui ne soit pas seulement assise sur la qualité du son (arrangement/composition) ou de la vidéo. Mais aussi sur le développement de nouvelles techniques de chant, la recherche musicale et la maitrise parfaite du langage musical. C’est l’occasion de saluer le travail immense des différents Labels et autres maisons de production qui prouvent qu’il y’a du répondant et qu’il s’agira juste de mettre en place des mécanismes de formation et d’encadrement.

*C’est le moment…*

David Tchidjé

*® FRAD’ART* | SEPTEMBRE 2018 *© Septembre 2018 | SEE&COM / PYRAMIDION CORP.*

 

New Spirit : 6 raisons de croire en l’art au féminin.

Le futur paraît plus proche que l’on peut bien le croire. Les idées s’éclaircissent et la création se renouvelle chaque jour. Il faut pouvoir marquer son époque et laisser une empreinte indélébile…

New Spirit

New Spirit, c’est le nouveau souffle, la nouvelle vision, le nouveau regard jetté sur la société et ses merveilles, sur le monde et ses problèmes. New Spirit est un collectif, le rassemblement de six jeunes femmes talentueuses, six jeunes âmes animées par le désir de briller et d’illuminer le monde.

New Spirit

A l’occasion de l’exposition New Spirit 2, au restaurant le Paradise, nous avons eu le privilège de rencontrer l’un des membres de ce collectif qui se veut dévoué à la reconnaissance et l’action pour l’émancipation de la femme comme acteur majeur de la sphère artistique et culturelle au Cameroun et en Afrique. Il s’agit
d’Alida YMELE artiste peintre et photographe, étudiante en master 2 à l’Institut des Beaux-Arts de Nkongsamba. Elle nous parlera du projet New Spirit et de la vision qui est la leur.

Affiche de l’exposition New Spirit


Ce qu’il faut savoir c’est que cette exposition présentait le travail de 4 membres du collectif à savoir : YMELE, LEUNA, GNYNDON et NKOUALONG. Un travail très
éclectique au final et qui nous laissa traverser d’un tableau à un autre, d’une artiste à une autre, les pensées créatives et les facettes parfois difficilement cernables de chacune de ces personnes (esprits).

Œuvre de Nyaheu Nkoualong exposée

NEW SPIRIT, QUI EST-CE ?

Alida nous confie que l’idée de former un collectif de femmes artistes, leur est venue à la suite d’une exposition collective tenue à Bandjoun Station « Woman power », exposition initiative de Carine Djuidje l’assistante curatrice de la dite structure.

Œuvre de Danielle Gnyndon

Woman power regroupait plus d’une trentaine de femmes artistes venues des quatre coins du globe pour un partage artistique des plus intenses. Plusieurs artistes, notamment des instituts du Cameroun s’y retrouvent, nos jeunes femmes aussi.


Le constat qu’elles font c’est que les collectifs d’artistes sont de plus en plus absents au Cameroun. C’est donc le point de départ d’une aventure qu’on espère pérenne.

Affiche de l’exposition Woman power

La première exposition de New Spirit sera au « Marché du printemps ». Grace à la générosité de Mme Danielle Divouta, le collectif se trouve un magnifique espace pour faire ce qui sera considéré comme les premiers pas des jeunes femmes
réunies, étant portées par la grande Louise ABOMBA. Au menu, Body Painting et autres. Elles se font remarquer et solliciter. C’est ainsi que le deuxième grand saut se fera, car le responsable du restaurant qui accueillera nos valeureuses femmes, subjugué par ce qu’il verra, leur proposera d’exposer leur travail dans ses locaux.
Un mois plutard, soit en avril 2019, nous y sommes pour cette magnifique exposition qui donne à découvrir des couleurs et des valeurs. Chaque artiste selon sa sensibilité, propose donc des œuvres. Aucune thématique particulière si ce n’est celle de la créativité au féminin.

New Spirit, travaux de body painting

Noumbimboo LEUNA, master2 en art plastique à l’institut des beaux-arts de Nkongsamba
Passi NKOUALONG, master2 en art plastique à l’institut des beaux-arts de Nkongsamba
Danielle GNYNDON, master 1 à l’institut des beaux-arts de Foumban
Vanina KAPE, commissaire de l’exposition
Grace Dorothée TONG, (qui n’a pas exposé sur cette dernière) Licence 3 en art plastique, l’institut des beaux-arts de Nkongsamba. Et biensûr Alida YMELE.


Voilà ainsi citées les 6 jeunes femmes qui constituent le collectif New Spirit.
New spirit c’est la rencontre de 6 âmes, de 6 visions, de 6 personnes animées par la volonté de montrer au monde que la femme peut et sait, elle aussi traduire ou retranscrire la société sur un tableau, avec la sensibilité d’une femme, le talent d’un génie, et la créativité d’un artiste.


FOCUS ALIDA

Alida YMELE


Alida YMELE qui nous recevra à l’occasion de cette exposition, nous ouvrira les portes de son cœur pour un voyage inédit. Occasion d’en connaitre plus sur elle et ses motivations profondes.

Tableau de LEUNA exposé en avril 2019

De prime abord, elle, l’artiste nous confie qu’elle considère que la peinture est en réalité le seul domaine où elle se sent à l’aise. Le gain financier n’est pour elle qu’un élément complémentaire. Celle qui nourrit alors en sourdine, en même temps une véritable passion pour la photographie, va dès le niveau 3 à l’institut des Beaux-Arts de Nkongsamba, commencer à pratiquer cette forme d’art, inspirée et orientée par un ainé. Ce qui ne va cependant pas affecter la suite de sa formation en peinture.
Aujourd’hui elle considère qu’elle a beaucoup à apprendre dans la photographie même si, le confie-t-elle, « les gens apprécient beaucoup mes photos ». Alida peut néanmoins avoir la certitude que son travail touche et convainc car
celle qui à l’occasion d’un concours d’Art postal international remporta un prix honorifique, s’exprime avec son âme et son esprit, qui par ailleurs aspire à
tellement de liberté que ses tableaux ne peuvent guère cacher.

Tableau  »My hope » d’Alida, exposé au restaurant le Paradise en avril 2019

Alida, sur un tableau nous donnera une idée claire de « her hope ». «My hope » :
Elle veut s’émanciper et pouvoir exprimer sa sensibilité en mettant en avant sa singularité devant toutes les idées reçues et qui parfois ont tendance à étouffer
nos vrais désirs.

Celle qui dit tirer sa force de sa fragilité se considère comme un
esprit libre et ressent le besoin de le faire savoir sur ses tableaux. Elle utilise le bleu et le blanc par ce qu’elle promeut l’espoir, l’abondance, de quoi laisser un peu d’elle à chaque personne qui voudra la connaitre.

Le travail d’Alida est cependant à fort engagement social, car elle traite des tourments dus au fléau de l’immigration clandestine, qu’elle veut représenter sans forcément mettre en évidence des images un peu trop explicitent. Avec une once d’abstraction, Elle utilise le langage de la couleur et de la nature pour toucher et interpeler.

Exposition New Spirit avril 2019

La jeune femme de 24 ans, qui passa plusieurs fois dans le moule du grand Jean David Nkot sait que le plus important c’est de travailler à une reconnaissance par l’abnégation et la passion. Et le reste suivra.

«My hope» , our hope !!!


Ce sont ces mots qui mettront un terme à cette autre aventure. Merci de nous avoir lu et à bientôt pour d’autres rencontres merveilleuses.

Le Centre Multidimensionnel de Bépanda: l’art se met au service de l’HOMME

Aujourd’hui nous sommes allés au CMB (Centre Multidimensionnel de Bépanda) situé à Bépanda un quartier populaire de la ville de Douala.

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Ce centre aide les personnes vulnérables socialement, pour une réinsertion efficace dans la société, ceci à travers des ateliers dont les programmes horaires sont tels qu’en journée ces personnes (handicapées, aveugles, sourdes, muetes, âgées, sous-scolarisées, tromatisées…) peuvent vaquer tranquillement à leurs occupations.

CMB

En photo, vous pouvez voir l’atelier d’arts visuels.
Mais il y’a un atelier en particulier qui m’a paru plutôt très intéressant. C’est celui de l’Ecole sous l’arbre.  Cet atelier donne la possibilité aux personnes plus ou moins âgées qui n’ont pas eu la possibilité de suivre des cours dans un établissement conventionnel d’enseignement, d’avoir les bases de l’éducation. C’est à dire : savoir lire et écrire, dans une moindre mesure, calculer et autres…

Séance de travail a l’atelier d’arts visuels

Pour l’atelier d’arts visuels, on compte quatre moniteurs, tous des artistes connus : Kemplo, New, Spk, et Nazaire Kolo , qui une fois par semaine se retrouvent ici pour dispenser des cours aux apprenants.

Apprenant atelier d’arts visuels

PLUSIEURS ATELIERS

Comme ateliers on a par exemple, l’atelier de cuisine, celui du multimédia, on a aussi l’école sous l’arbre, et biensûr l’atelier d’arts visuels.

A côté, on a entre autres une grande salle polyvalente pour des cérémonies, des salles de réunion spacieuses et confortables, des toilettes modernes tres entretenues et une société de gardiennage qui veille au grain. De quoi se sentir en paix dans un environnement sain.

CMB

Le centre multidimensionnel de Bépanda est une initiative de Mme Monique Ntone Ntone qui à travers son association Douala Dream, a réussi à réunir pas mal de personnalités dont les artistes cités plus haut qui en fait, forment un groupe appelé Afrik Art Soul, qui existe bien avant l’arrivée du centre.

La femme de l’actuel délegué du gouvernement auprès de la communauté urbaine de Douala  Dr Fritz Ntone Ntone,  a donc  assisté a l’inauguration cet espace le 22 juin 2016 et depuis lors, il ne cesse d’accueillir des gens venus de tous les coins de la ville de Douala et environs.

Une vraie belle expérience que je vous invite à vivre si vous passez dans le coin.
Le centre est ouvert à tous (vulnérables ou pas).

De même, si vous souhaitez vous inscrire à l’un de ses programmes, n’hésitez surtout pas.

FOCUS: AZISEH, la mine d’or inexploitée d’Afrique

Frad’Art malgré l’indisponibilité de notre hôte a pu aller à la découverte d’un talent à l’état brut du milieu artistique contemporain. Il s’appelle Aziseh et il nous parle de lui.

Bonne lecture !

Aziseh

Salut Azi et merci d’avoir accepté de répondre à nos quelques questions. Tu es un artiste plasticien dessinateur mais aussi peintre. Dis nous, parle nous un peu de toi quoi…!

Peux-tu te présenter à nos lecteurs ?

« Am Not a terrorist » 2017 by Aziseh

Je me nomme Aziseh Emmanuel, né en 1992 du côté du Nord-ouest Cameroun (Bamenda) qui est ma région d’origine. Né dans une famille chrétienne, j’ai grandi à Yaoundé avec mes parents, mes frères et sœurs, où j’ai passé la majeure partie de mon enfance. J’ai ensuite poursuivi mes études secondaires à Bamenda et ensuite au Beaux-arts de Foumban en 2010 où j’ai demeuré jusqu’à mon départ du Cameroun en 2017. Je suis par ailleurs célibataire et sans enfants.

« 100 titres » 2018 (Hommage à Homnguyen)

J’aime le travail, je suis très curieux et lent à parler généralement, vous savez…

Depuis combien de temps pratique tu de manière professionnelle les arts plastiques ?

10 ans (depuis 2009)

Qu’est ce qui a été le déclic qui te poussa à en faire une carrière professionnelle ?

Beaucoup d’événements ont contribué à ma carrière d’artiste. Ma famille tout d’abord ma soutenu dès le début. Ils m’ont inscrit dans une courte formation de peinture en 2009 à l’Académie Music’art Eutherpe à Yaoundé, puis à l’institut des beaux-arts (2010-2017) de Foumban qui ont été ouverts cette même année. Ensuite je m’envole pour l’Université d’Aix-Marseille filière Arts plastique (2017-aujourd’hui).

Quelles sont tes relations avec la peinture et le dessin? tes influences ?

J’ai toujours dessiné cela depuis l’âge que je sais tenir un stylo. L’intérêt pour la peinture est venu bien après et aujourd’hui je suis capable de mélanger les 2 pour en faire un.

Aziseh une mine d'or inexploitée. Portrait d'un artiste humaniste et débordant de talent
«Souriez-vous êtes filmés 2019»

Pour ce qui est de mes influences, je dirais tout ce qui m’entoure parce que je n’aime pas me résumer à une chose, mais plutôt dans un ensemble des choses qui font un.


Te considère tu comme un artiste accompli, du point de vue de la reconnaissance de ton travail par tes paires ?

S’il fallait quantifier, Je dirais que je ne suis qu’a 2% de ma carrière artistique ce qui veux dire, je ne suis qu’un bébé qui apprend a rampé.

Qu’est ce qui te manquerait au cas où ?

Rien pour le moment. Comme le dit Grand Corps Malade, « la patience guide ma raison »

Quelles sont tes relations avec les autres artistes ?

Aziseh et autres artistes (Boris Anje, Romy Temwa…)

L’individualisme n’a jamais été mon partage sauf si l’environnement où je me retrouve ne perçoit pas les choses comme je les perçois. Je viens d’un cercle d’écoles d’art et cela m’a permis de souder des relations avec des jeunes qui ont des objectifs bien définis du monde artistique comme moi. Sans ces relations avec les autres jeunes artistes, je n’aurais pas le petit niveau de travail que j’ai en ce jour.

Dis-nous combien d’expositions solos en ton compte et où ?

Comme je l’ai annoncé plus haut, je ne suis qu’à mes débuts. Jusqu’ici, j’ai fait une exposition personnelle en fin 2018 du coté de la Galerie Art Actuel à Bézier ici en France.

Des expositions collectives ?

Jusqu’à ce jour, j’en compte une quinzaine voire plus.

Quelle est ton actualité immédiate ou à moyen terme ?

Je viens de terminer une exposition collective des Jeunes de moins de 30 ans pendant le mois de février du côté de la 361° Espace d’art contemporain à Aix en Provence. Présentement je suis en plein attente pour un Salon de dessin qui se tiendra ce mois de Mars du coté de Béziers a la Galerie Art Actuel et en plein préparation pour une exposition collective d’étudiants artistes, pour le mois d’Avril a la Fondation Vasarely à Aix en Provence.

361° Espace d’Art contemporain

Des projets ?

Pour le moment je n’ai pas grand-chose en tête cas je suis départagé entre les études et le travail, ce qui fait que je ne peux vraiment m’exprimer à temps plein. Je continue à produire et je reste objectif en attendant impatiemment les vacances pour mieux travailler sachant que j’ai peu de temps avant la prochaine rentrée scolaire.

Salon de dessin et de paréidolie 2019

Ton regard sur les arts visuels en Afrique ?

Le domaine de L’art devient de plus en plus prometteur en Afrique vue l’investissement dans les écoles d’arts, la croissance de la jeune génération, la création des centres d’art, l’apparition des grands marchés et foires d’arts et la consommation de l’art par les autochtones. Cela nous encourage à espérer un jour faire partir de l’histoire de l’art africain lorsque nous prendrons l’initiative de l’investir en écrit.

Ton regard sur Frad’Art ?

J’aime bien l’initiative qui est très prometteuse. Il faut toujours commencer quelques parts avant d’arriver où nous souhaitons être et je pense que vous avez compris la chose. Ce regard Jeune, tourné vers la jeune création me fait croire que nous marchons tous ensemble sur une ligne droite qui est le chemin le plus sûr comme le disait Mahatma Gandhi.

Si on devait te souhaiter quelque chose, ce serait ?

…Que le sens de mon travail soit compris par les acteurs


Une dernière avant qu’on ne te laisse. Beaucoup aimeraient que tu nous parles de ta série « Frustrated Desires ». Tes motivations, sa portée (impact)…

Affiche exposition « frustrated desires »

La série de dessin au stylo à bille et acrylique intitulé Frustrated desires est le titre que j’avais choisis pour ma première exposition solo. Ce titre a été emprunté d’une série de peintures de 1928 de l’artiste René Magritte ; pour traduire ce que j’observe du quotidien de la majeure partie des jeunes enfants du tiers monde. On a l’habitude de décrire l’enfant comme le symbole de l’émergence et la construction, mais quand je lance le regard, je ne vois que le contraire de ces discours qui peinent à se réconcilier avec les actes. Mon besoin est d’évoquer un réel humanisme chez l’être humain, en traduisant l’état d’esprit de ces jeunes enfants dont les rêves et les désires ont été volés, étouffés et brutalisés par des égos, invitant la société de s’affranchir des actions déshumanisantes.

Child and Rose Flower 2018

C’est un travail très prometteur qui pour moi restera comme fond dans ma démarche artistique parce qu’il y a besoin de parler pour ces personnes sans voix, ce que Kerry James Marshall décrit dans son travail comme étant «la sous-représentation »
MERCI !!!

Mon ami et moi 2019

Merci à toi pour cet échange. Ton travail et ton état d’esprit en inspireront beaucoup.

Merci AZISEH Emmanuel et beaucoup de succès pour la suite… Frad’Art te remercie.

Atelier de l’artiste Aziseh

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